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Cette rubrique est consacrée
au bateau de notre croisière, le Ventus
Australis, et plus particulièrement à
l'aspect technique et géographique de la
navigation. La carte ci-dessous précise
l'itinéraire : départ d'Ushuaïa
le soir, nuit en mer au mouillage au large de
Puerto Navarino, où la police des frontières
chilienne est montée à bord pour
contôler les passeports pendant que nous
dormions.
Ensuite, un aller-retour vers
le cap Horn, puis le canal de Beagle, le contournement
par l'ouest de la cordillère de Darwin
(le seul moment où la mer a été
un peu agitée), pour rejoindre le détroit
de Magellan, et enfin l'arrivée à
Punta Arenas après un détour vers
l'île Magdalena.
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cliquez sur les images
pour les agrandir
L'itinéraire de la croisière
de 5 jours... dont le premier commence à
18 h et le dernier finit à midi.
Comme ma petite fille, depuis
Pau, voulait toujours savoir où l'on
se trouvait, elle a pu nous suivre à
l'aide du site martinetraffic.com
qui suit en direct (ou presque) tous les navires
naviguant dans le monde.
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Le bateau de la croisière,
le Ventus Australis. Construit en 2017 dans les
chantiers de Punta Arenas. Tout neuf donc.
Par rapport à d'autres expériences
passées, ce qui m'a frappé sur ce
bateau récent, outre l'aménagement
confortable et rationnel, c'est le silence total
et l'absence de vibrations de la mécanique..
Sur place, je n'ai pas cherché
à me renseigner sur les caractéristiques
techniques du bateau, notamment la mécanique,
pensant que c'était facilement trouvable
sur Internet... Eh bien j'ai eu tort : il m'a
fallu me contenter de la brochure publicitaire
Ventus
Australis, qui en dit somme toute assez
peu, et de ce que j'ai pu voir sur place.
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La passerelle, avec au premier
plan le timonier, et au fond le capitaine du
navire.
On a pu à plusieurs reprises
accéder à la passerelle, ce qui
est rare et plutôt sympa.
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La timonerie principale se trouve
au centre de la passerelle, mais de part et d'autre,
on trouve deux timoneries annexes, sans doute
utilisées lors de manoeuvres demandant
une meilleure vision sur les côtés
ou derrière.
Lors de ces manoeuvres cependant,
par exemple dans les ports, la passerelle n'était
pas accessible aux passagers.
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Un très beau gyrocompas
sur la passerelle. Il s'agit d'un compas fonctionnant
non pas en fonction du champ magnétique
terrestre, mais calé à l'aide
de gyroscopes.
Parmi les avantages évidents
: 1/- il est insensible à la présence
de masses métalliques à proximité
(et sur un bateau il y en a plein), donc pas
besoin de le compenser. 2/- Il indique le nord
géographique et non pas le nord magnétique,
donc pas besoin de prendre en compte la déclinaison.
Pour en savoir plus, cliquez
ici
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Dans la marine, les traditions
ne se perdent pas : malgré la présence
de toute une batterie d'outils de navigation dernier
cri (cartes électroniques, GPS, écho
sondeurs, etc.), la navigation se fait également
toujours à l'ancienne : les caps, les distances,
avec crayon et compas sur une carte en papier...
Ici, en agrandissant la photo, on
peut distinguer la partie de l'itinéraire
autour du cap Horn. J'aurais aimé récupérer
cette carte, mais je n'ai pas pu (cliquez
ici pour savoir pourquoi).
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Toujours dans les traditions, les règles
de priorité et de prévention des
abordages sont rappelées sur un beau
tableau à cadre en bois...
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...Et la passerelle dispose des
pavillons permettant de communiquer à l'aide
du code
international des signaux maritimes.
Je ne sais pas s'ils sont très
utilisés (ça m'étonnerait),
mais ils sont là au cas où : panne
de radio, etc.
Et puis c'est joli !
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Une visite dans la salle des machines m'en
a appris un peu plus sur le bateau : ici un
des moteurs produisant l'électricité
du bord, des V12 MAN-Marine...
Au moment, de la visite, le navire était
à l'arrêt, seuls ces moteurs étaient
en marche.
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Les moteurs de propulsion, pour
leur part, étaient arrêtés.
Au nombre de deux, il s'agit apparemment
de moteurs en V à 16 cylindres, mais on
n'y voyait aucune indication de marque.
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Une petite recherche m'a amené à
supposer qu'il s'agit de moteurs General Electric
V16 ...
En effet, sur le
site du constructeur,
on voir des images qui y ressemblent pas mal,
et surtouit il y a dans le monde peu de fabricants
de ce type de moteur.
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Je pensais dans un premier temps
qu'il s'agissait d'une propulsion diesel-électrique
(les diesels produisant de l'éléctricité
pour alimenter des moteurs électriques
de propulsion)..
Mais en regardant bien, on constate
que les moteurs sont inclinés vers l'arrière
et entrainent chacun un gros arbre (pas visible
ici) : il s'agit donc vraisemblablement de moteurs
diesel assurant directement la propulsion.
Ils ne sont sans doute pas très
puissants, le navire navigant à 12 noeuds
en croisière, 15 noeuds au maximum, mais
économiques et exempts de vibrations, ce
qui convient très bien à l'usage
qui en est fait.
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